La fonte des neiges

Le soleil est assoiffé, Il cherche à se désaltérer
Ah ! Je vois son manège : Il aspire la neige
          Cette neige si belle Qu’il transforme en chandelles
Il la réchauffe pour la faire fondre
Jusqu’à temps qu’elle s’effondre.

Le printemps est presque là, Le soleil est plus chaud,
Dès l’aurore le voilà, toujours à la recherche d’un peu d’eau.
      Il a transformé  l’épais manteau blanc
En une nappe de dentelle parsemée de miettes de diamants,
Elle se déchire sous ses attaques cruelles.

La neige se désintègre elle ressemble à du gros sel,
Elle n’est plus intègre car elle a subi des séquelles
          Elle a perdu sa blancheur. Elle est à l’agonie,
Elle fond, elle vit ses dernières heures
Car l’hiver est presque fini.

Ce paysage si pur  si beau
S’est transformé en flaques d’eau
Car il fallait que la neige disparaisse
Pour que les bourgeons apparaissent
Pour que revienne les hirondelles
Et qu’on entende roucouler les tourterelles
Sentir l’arôme des lilas et les fleurs aux mille coloris

La neige nous reviendra, l’éternel la garde en amas
Quelque part dans l’au-delà. Il la fera tomber en sa saison
Juste après le temps de la moisson.

Toute Sa création revêt ses parures
Un temps pour l’éveil de la nature
Un temps pour faire germer les semences
Un temps pour les récolter.

Il a pensé à tout dans Sa prescience
Afin que nous puissions en profiter
Exprimons-Lui notre reconnaissance
En appréciant tout ce qu’Il a créé.

 Reine Gaulin 2002