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 Un corps d'argile

A ma naissance dans un corps d’argile je fus enfermé,
Et ceci, jusqu’au jour où Dieu viendra m’en libérer.
Il m’a donné deux yeux
Qui me servent de fenêtres
Pour voir le jour qui va paraître
Et les étoiles qui scintillent dans la voûte des cieux.

Ils peuvent être mon occasion de chute
Et provoquer bien des luttes,
Ou réjoui mon cœur
En admirant de Dieu les splendeurs.
Ils laissent couler mes larmes
Quand la vie me prive de ses charmes.

Mon corps est muni d’un cœur
Qui depuis des années ne s’est jamais arrêté.
C’est lui qui sert de moteur
Pour le temps qui m’est alloué.
C’est en lui que montent les sentiments
Qui subsistent ou qui sont emportés par le vent.

Il se gonfle par la douleur
Tout comme il peut bondir de bonheur,
Être rempli de gratitude
Ou se consumer par l’inquiétude.
Lorsqu’il s’arrêtera je mourrai
Lorsque ce sera de Dieu la volonté.

Oui, je suis prisonnière de ce corps de chair,
Ce véhicule qui me transporte sur la terre.
Je dois reconnaître qu’il est merveilleux
Tissé dans le sein de ma mère par la main de mon Dieu.
Je ne pourrais en décrire l’anatomie
Mais je sais que c’est en lui qu’est le souffle de vie.      

Dès la naissance, déjà il se détériore Et il est en route vers la mort.
Il n’est qu’un vase de terre Qui retournera à la poussière.
Il est l’enveloppe qui abrite une âme immortelle
Laquelle par sa foi en Jésus entrera dans la vie éternelle

Reine Gaulin, Août 2003