Le peureux

Il avance lentement et prudemment
Sur le chemin de la vie
Les deux mains sur le volant
Tout droit, sa route il poursuit.

D’autres, moins prudents
Le dépassent à toute vitesse,
En négligeant évidemment
Les nombreux signes de détresse.

Mais, peut importe, il poursuit son chemin
Il prend le temps de lire avec soi
De la route toutes les indications
Afin d’arriver à destination.

Des signaux attirent son attention,
A quelques mètres plus loin, un grave accident.
Ce sont ceux qui l’avaient dépassé avec précipitation
Quelques minutes auparavant.

Pour eux, il avait semblé être un peureux
En suivant avec sagesse toutes les lois de la route.
Afin de plaire à son Dieu
Il avait obéi coûte que coûte.

Peu importe ceux qui klaxonnent
Qui nous regardent avec mépris,
Conduisons jusqu’à ce que la trompette sonne
Et dans le Ciel nous remporterons le prix.

Reine Gaulin, Février 2006