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La toile d'araignée
Elle semblait inoffensive cette grosse toile d’araignée.
Qui pourrait-elle garder captive ?
Qui pourrait-elle empoisonner ?
Certes pas moi, répondrais-tu !
Je l’ai brisée et elle ne m’importunera plus.
Un nouveau jour s’est levé Et tu reprends ta route,
Le danger est bien écarté, Dans ton cœur il n’y a aucun doute
Et tu marches en chantant, Oui, tout va bien et tu es content.
Mais en revenant dans la pénombre
Tu n’as pas vu la toile qui s’est reformée.
Autour de toi, tout est si sombre
Et tu tombes dans ce filet habilement tissé.
C’est en vain que tu essaies de te libérer
Car la toile te tiens lié.
Tu aurais dû détruire l’araignée
Tu aurais dû t’arrêter et la chercher dans les moindres recoins
Elle s’était bien camouflée
Regarde ! Là dans ce petit joint,
Elle a attendu le bon moment
Pour t’attaquer sournoisement.
Les petites araignées se multiplient
Pour nous emprisonner dans leurs nids
Elles sont sournoises, elles sont habiles
Pour captiver les coeurs indociles.
Empressons-nous de les exterminer
Et nous en serons libérés.
Oui, le péché sommeille à ta porte
Oh ! Ne crois pas qu’il soit anéanti.
Assure-toi de faire en sorte
De toujours le voir venir sans être surpris
Comme une araignée, il tend ses pièges
Libère-toi de ses sortilèges.
Reine Gaulin, Septembre 2003