fleurs_haut
-293-
Je ne pourrais

Je ne pourrais pas compter le sable de la mer
Ni même énumérer les splendeurs de l’univers.
Comment guiderais-je le parcours de l’abeille
Et lui montrerais-je comment faire du miel ?

Je ne pourrais dissiper de la nuit l’obscurité
Ni faire lever le brouillard qui s’est élevé.
Pas plus que de mettre un voile
Pour camoufler les étoiles.

Je ne saurais comment faire tomber la nuit
Ni de l’aurore reproduire les coloris.
Je ne pourrais diriger les flots
Ni mettre une frontière aux grandes eaux.

Je ne pourrais dévier le trajet du soleil
Ni illuminer la voie lactée.
Il y a sur la terre tant de merveilles
Encore plus, que je ne saurais imaginer.

Comment pourrais-je colorer les fleurs
Et les tisser délicatement,
Je ne pourrais pas non plus reproduire leurs odeurs
Ni les faire fleurir en leur temps.

Je ne pourrais frapper à la porte du printemps
Ni faire verdir l’herbe des champs
Ni l’abreuver de la rosée du matin
Ou l’habiller de mes mains.

Les arbres qui bourgeonnent,
Le soleil qui rayonne
Qui d’autre que mon Dieu
Aurait pu créer quelque chose de si merveilleux.

Reine Gaulin, Avril 2004