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Ta langue t'a trahi
Il était une fois un petit village
Une commère, une femme oisive et une qui était sage.
La commère rapportait tout ce qu’elle savait,
Celle qui était oisive avait sur la langue que des critiques
Et tournait tout au tragique
Tandis que celle qui était sage se taisait.
Mais, soudainement, elle leur coupa la parole
Pour faire les éloges de celles qui avaient été critiquées
Et énumérer les qualités de Pierre, Jean et Paul.
Les deux autres essayaient de riposter
Par des non et des si tu savais !
Mais avec de paroles de sagesse elle continuait.
Les deux autres n’osaient plus parler
Car elles ne se sentaient pas appuyées.
Il suffit de quelques paroles de douceur et de sagesse
Pour faire taire les contradicteurs.
Elles sont comme une forteresse
Qui arrête la fureur.
Et c’est ainsi que se termine mon histoire
Qui m’a portée à réfléchir :
Rien ne sert de broyer du noir
Qui pourrait me faire médire,
Mais je travaillerai avec ardeur
En essayant d’imiter mon Sauveur.
Comment pourrais-je critiquer les autres,
Si je réfléchissais à mes propres fautes.
Aurais-je le temps de commérer ?
Si j’étais toujours occupée pour le Seigneur
J’en serais tellement édifiée
Que je n’aurai pas de temps pour la rancœur.
Reine Gaulin, Novembre 2003